Lorsque j'appris a faire mes premiers pas dans la societe tout en tenant la tete haute, je n'avais que huit ans.En realite, j'ai du passer par mille
et un chemin pour me faire un nom a l'ecole du moins un nom que l'on entendrait parler en bien, c'etait mon objectif. Certains ne connaissent pas pour la plupart ou j'ai passe mes annees
maternelles, je le clamerai toujours avec la plus modeste fierte, j'etais a LES P'TITS MOUSSES, a cette epoque ce kindergarten faissait ses debuts et je dois une grande partie de mes instructions
et de mon savoir-faire grace a cette ecole.
Arrivee au College Marie-Anne, je me souvins avoir ete la souffle-douleur dans cet etablissement, j'etais la seule fillette
ayant frequente la Maternelle ou j'y etais et il faut dire que le petit peuple de Mickey Mouse s'entendait a merveille pour me pourrir la vie. Resultat, on me battait, me martyrisait et me
traumatisait. En effet, je me souviens meme une fois qu'on avait failli m'etouffer, la fille rejoignant les deux bouts de mon corsage me disait qu'elle allait m'etrangler si je ne lui passais pas
mes crayons. A chaque fois, c'etait la meme chose, je retournais le sac vide en priant mes parents de me retirer de cette maudite ecole car j'avais l'impression de n'etre plus a la hauteur des
differents faits. Mon pere avait si peur qu'il alla prevenir la directrice, quant a ma mere, elle etait toujours sur ses gardes et me repetait sans cesse que tout ira bien et que mon meilleur ami
Dieu etait present pour moi, ce fut a ce moment precis ma seule force. La priere etait devenue ma cle, tout se faisait pour moi au nom du Seigneur, surtout que ma grande soeur qui elle etait au
secondaire ne pouvait plus surveiller mes arrieres car elle avait quitte l'etablissement.Lorsque mes bourreaux (c'etait le nom que je leur avais
donne) furent renvoyees de l'etablissement, je ne savais plus quoi penser de mes sentiments, ce n'etait pas de la joie que je ressentais car toute petite mes parents m'avaient appris a
ne pas me moquer du malheur des autres mais je respirais la liberte et ceci etait bien suffisant pour n'importe qui. A mes huit ans, je n'etais que Glaphira Maria Amenta MARCELIN, je faisais la
troisieme annee fondamentale, vivante et heureuse. Mais pour la plupart, je n'etais qu'une petite idiote sans scrupule qui venait valser a l'ecole et je fus surnommee CUISSE POULE en raison du
lunch que ma mere me preparait chaque lundi et que j'appreciais enormement. J'avais encore tres peu d'amies mais suffisamment pour que je puisse echanger quelques mots a mes envies. Plus tard,
dans la meme annee celles qui m'ont prejugee ont fini par se rendre compte que j'avais la tete bien assise sur les epaules. Depuis ce jour, je m'etais fait la promesse de ne jamais negliger mes
etudes puisque c'etait le seul moyen de me faire respecter mais aussi qu'on puisse m'appeler par mon nom. Ce fut ainsi jusqu'en premiere au secondaire ou j'ai maintenant dix-sept ans. dix-sept
annees que je dois a mon pere, a ma defunte mere, au support de ma soeur et a son affection, a l'attention particuliere de ma famille surtout du cote paternel et a mes vraies meilleures amies de
l'ecole qui m'ont appris qu'il existe une autre fille derriere le reflet sombre que je suis, a mes amis en dehors du cercle scolaire et a mes tous nouveaux amis de Sainte-Trinite. En essayant
toujours de me surpasser et de reussir en tout, j'ai reussi a une seule chose, augmenter les degats, et je dois cette semaine de conge a mon surmenage MON DIEU qui l'aurait cru, on aurait
beau me prevenir mais je n'aurais jamais pense me retrouver sur un lit d'hopital a cause de ceci, et c'est en puisant dans mes precieux souvenirs que j'ai su que tout e cette force me venait du
traumatisme vecu au primaire du College, du mepris des autres que j'endure encore malgre tout, de la maladresse que j'ai dans d'autres domaines que bien des gens ne savent pas. Aujourd'hui, si je
veux vivre reellement , il me faudra trouver l'equilibre sinon j'ai bein peur de terminer en legume.
A tous les internautes, vous ne connaissez que tres peu une personne, ne la jugez pas , chacun vit et absorbe sa situation autrement differemment de
la maniere dont vous la concevez. Un acte venant d'une tierce personne peut etre le fruit d'un mot choquant a son egard, ne frequentez pas non plus les bands de brimade, vous ne connaissez pas
votre avenir, il vaut mieux vous abstenir, sachezz qui vous etes et qui sont vos vrais amis, moi j'ai eu la chance de les connaitre et vous?